Vers 1850, cet édifice se composait d’une nef plafonnée, avec un cœur d’un style de transition, d’un clocher refait après la Révolution et d’une chapelle dédiée à Ste-Euphémie de style gothique, voutée avec nervures.
L’église fut complètement reconstruite 50 mètres à l’est de l’ancienne, dans un style néo-roman avec peintures et mosaïques, par l’architecte Thoubillon et fut achevée en 1875.
La chapelle démolie se retrouve aujourd’hui dans l’église de Toussieux.
Un caveau sous la chapelle a servi longtemps de bassin dans le jardin de la mairie, mais se trouve à ce jour comblé.
L’église de Ste-Euphémie, dominant le bourg sur une terrasse gazonnée, ouvre ses portes au midi et non pas à l’ouest comme la plupart des autres églises.
A l’extérieur, la sculpture, le tympan, évoque le martyr de la jeune chrétienne représentée avec trois lions à ses pieds et deux anges à sa tête la couronnant.
A droite du porche, se trouve la statue en pierre de la Vierge, les mains jointes et au nez cassé. (Hauteur de 140cm)
A l’intérieur, dans le cœur, une grande peinture murale sur un fond de mosaïque or représente le Christ et les douze apôtres, ainsi que douze Saints ou martyrs.
Elle est l’œuvre du peintre lyonnais Claude BarriotClaude Barriot, né et mort à Lyon (1846 – 1908), fait ses études à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon. Il fait partie de « l’Ecole de Plein Air ». En 1891, il reçoit la médaille d’honneur de la Société Lyonnaise des Beaux Arts pour son tableau « Au Champs ». Ses œuvres les plus célèbres sont : « La Faneuse », « Les Bergers au Soleil », « La Gardeuse de Chêvres ».
Dans le domaine religieux, il peint pour les églises Saint Pierre à Vaise, Saint Pothin à Lyon, Limas. Il est aussi professeur de dessin à l’Ecole Privée Montgré à Villefranche sur Saône.comme la peinture sur toile collée sur le mur de la chapelle représentant Sainte Euphémie secourant des malheureux.
A la voute de l’abside, trois anges symbolisant la trinité…dominent.
Les vitraux sont signés Paquier Sarrasin Auguste Jean Baptiste Pasquier,
dit Sarrasin, né et mort à Lyon (1847 – 1909) fait ses études à l’Ecole des beaux-arts de Lyon. Il devient peintre et peintre verrier. Il est aussi professeur à l’Ecole Municipale de Dessin, dite « Ecole du Centre » à Lyon et officier de l’Instruction Publique. En 1890, il reçoit une médaille d’or. Parmi ses œuvres, on peut citer « La Vie de saint Vincent de Paul » dans l’église de Châtillon sur Chalaronne et « Le Rosaire » à l’église de Lentilly. Il réalise également des vitraux d’appartements, à la mode à cette époque
Cette église qui devait la beauté de sa décoration à deux généreux donateurs constitue un magnifique échantillon, resté dans l’ensemble intact, de l’art religieux du XIXème siècle.