Le domaine dépendait de la baronnie de Villeneuve.
« Le 20 décembre 1554, Pelonne Bonsin, mère et tutrice de David, fils de Jean Cleberger… seigneur et baron de Villeneuve… présenta au roi Claude Boujard, de Sainte Euphémie, pour être châtelain de Villeneuve… Le roi lui accorda ces provisions sur cette présentation… »(10)
Hans Kleberger, ou Jean Cleberger après sa naturalisation, est né à Nuremberg en 1485. Il est d’abord employé chez un important banquier de cette ville. Il se forme aux pratiques du négoce et finit par épouser la fille de son patron. Il est envoyé à Lyon pour y représenter les intérêts de son beau-père. Fortune faite, il achète une seigneurie dans les environs et une baronnie dans la Dombes, il obtient sa naturalisation, prête de l’argent au roi… et trouve une nouvelle épouse : Pelonne. Les Lyonnais l’appellent « le bon allemand » car il se signale par sa générosité. Honneur rarissime pour un non lyonnais, il est élu, en 1545, Conseiller de la ville.
Sa statue, quai Pierre-Scize à Lyon, est connue sous le nom de l’ « Homme de la Roche ». (8)
Corgne, chevalier et seigneur de Villeneuve et de Montferrand. De lui vient le nom du lotissement « Le Montferrand » construit dans la deuxième moitié du XXème siècle.
Le 23 septembre 1651, le domaine est érigé en fief1 par la duchesse de Montpensier, souveraine de Dombes, en faveur de Suzanne Boujard, épouse de Claude Mazuyer, secrétaire du roi, « à la charge de l’hommage et d’une paire d’éperons dorés tous les ans ».
« Ils y ont fait bâtir une belle maison en forme de château »
Suzanne Boujard meurt à Paris en 1668. Sa fille Marguerite, née en 1637 épouse Jean le Corgne, chevalier et seigneur de Villeneuve et de Montferrand. De lui vient le nom du lotissement « Le Montferrand » construit dans la deuxième moitié du XXème siècle.
Le château a été remanié et mis au goût du jour à l’époque 1900. La cour, la tour, la chapelle et le portail de style Louis XIII ont été conservés. Le parc présente des arbres majestueux.
A l’extrémité sud du domaine, la tour a été élevée en 1856 dans le style romantique dit « troubadour » par un dénommé Fayard, négociant en vin.
Un blason porte l’inscription « Parvula sed satis » ce qui signifie « Petite mais suffisante ».
Située alors au milieu des vignes, elle a inspiré le peintre Maurice Utrillo qui l’a représentée sur une gouache sur papier en septembre 1929. (dimensions : 18,5 x 13,5 cm)
La tour figure sur le blason de la commune.